Confinement et impact sur les enfants

14/07/2020

Comment parler du coronavirus et du confinement à ses enfants ?

Cette fiche se veut être un outil d'aide pour aborder avec les enfants ce qui nous touche directement tous, enfants et adultes : le coronavirus et la période de confinement que nous avons vécue et qui a pu laisser quelques traces.

Le coronavirus est un problème de santé publique :

- le caractère contagieux : expliquer le covid-19 en le comparant à des maladies contagieuses que l'enfant connaît déjà à savoir : varicelle, gastro... et qui ont nécessité de garder l'enfant à la maison pour qu'il ne contamine pas les autres enfants,

- les symptômes : expliquer que nous connaissons les symptômes possibles qui se rapprochent de la grippe et d'une pneumonie. Plus la maladie est abordée sur la base d'éléments connus et compris, plus nous augmentons les chances d'apaiser l'enfant et lui faire comprendre qu'il est en sécurité dans son foyer, auprès des adultes qui ont compris ce qu'il est possible de faire en cas de présence de symptômes.

- ce virus touche tous les pays du monde : nous sommes tous dans la même situation.

Qui conduit au confinement : c'est une solution

- tenter d'aborder le sujet sous l'angle de l'avantage plus que de la contrainte : en restant à la maison nous avons participé à diminuer les risques de faire circuler le virus. Comme un jeu de cache-cache, le virus étant invisible.

- si besoin vérifier la présence d'un sentiment de culpabilité chez l'enfant : en fermant les écoles l'accent a été mis sur la nécessité d'éviter de faire circuler les enfants, ce qui quelque fois a transformé le regard de certains adultes sur les enfants, les voyant comme un risque potentiel (poussant des magasins alimentaires à les refuser!!)

- tout le monde est touché par le confinement : expliquer en tant qu'adulte les difficultés et avantages que je peux moi-même vivre à travers cette étape. Beaucoup de pays ont utilisés cet outil et l'utilisent encore aujourd'hui dans certaines zones de leur pays.

- discuter avec l'enfant d'un potentiel sentiment de contrainte ressenti pendant le confinement (surtout avec les jours qui passent, ce sentiment peut apparaître et grandir) : et pourtant nous sommes restés libres de jouer, faire les devoirs, regarder la télé, manger, dormir, sortir pour certains motifs, et si vous avez un jardin c'est encore mieux. Bref, insister sur tout ce qui a pu être de l'ordre de nos propres initiatives.

Proposer d'envoyer un mail, dessin, courrier papier... à des proches, des amis et continuer à le faire par la suite

- la fin du confinement : après le confinement, prenez le temps avec l'enfant (et pour soi-même) de faire le point sur ce que nous avons appris sur nous, de nouveaux centres d'intérêt ? De nouvelles habitudes ? Peut-être même de nouveaux comportements qui se sont détachés d'avant, de la société du « vite », du « parfait », de la « consommation »... ? une révision des priorités.

Aujourd'hui j'observe en cabinet des impacts du confinement, dus pour la majorité à un changement du rythme scolaire des enfants (sommeil, travail scolaire, identification dans le calendrier des week-end, contact permanent avec les parents, manque de stimulation physique et/ou cognitive...), provoquant :

- troubles du sommeil n'existant pas auparavant : réveil nocturne, difficulté d'endormissement...

- difficultés à se séparer des parents

- difficultés à reprendre les apprentissages...

Avec une reprise d'un rythme scolaire traditionnel dès septembre connu par l'enfant, de l'écoute et de la patience, il est possible que tout cela s'atténue.

Expliquer à l'enfant tout ce qui lui permettra d'augmenter son niveau de confiance par rapport à tout ce que vous mettez en place ce qui aura pour incidence de diminuer sa crainte, voire sa peur du coronavirus.

Avant d'aborder tous ces aspects avec l'enfant prenez le temps de vérifier comment vous vivez vous-même cette situation, quelles sont vos appréhensions, craintes face au virus, à l'impact du confinement, au fait de sortir travailler, si vous êtes exposé...

Plus vous vous sentez calme et positif face aux évènements, mieux votre enfant pourra y faire face sereinement.

Je reste disponible si vous avez des questions, des remarques, déposez un mail dans l'onglet "Contact".

Continuez à prendre soin de vous et de vos proches,

Audrey Vizuete

Psychologue

(dessins libres de droits source internet)

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